lundi 20 décembre 2010

J'ai les mains mortes




oh un fil

Encore du fil, partout, autour des mains, dans les yeux
mais pas les miens.
Un vase, de l'eau sale et cette peau qui tombe,
la lèpre qui brûle les tombes.
Des morts et des rats,
et ce radeau sur cette huile amère,
une pluie de larme sur une forêt d'os brisé
et le Creuseur qui cherche, renifle,
rampe dans la fange à la recherche des monstres millénaires.
Courir, sortir, à la surface le vent coule et le soleil souffle les souillures. Mais ce n'est pas la paix, c'est là où se consument nos rêves. Les vautours tournoient au dessus des tours de notre orgueil en ruines, les routes de nos ambitions crevassées et nos tentatives calcinées se dessèchent, oubliées. Les statues de nos Pères, le nez brisé, contemplent le désert brûlant, et les monstres difformes de l'Espoir rampent, à la recherche d'un peu de vie, d'un peu de sang.



(texte sinistre mais sans rapport avec mon humeur)

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