vendredi 2 mai 2014




Notre corps est aussi arbitraire que notre nom. Nous ne le choisissons pas, notre pouvoir sur lui est  limité et il nous suivra plus sûrement que notre ombre.
Notre corps ce n'est pas nous, c'est une enveloppe qui change sans notre consentement, que l'on peut tout juste cadrer. On s’accommode de notre nom, on l'aime ou on le désapprouve. Comme la chair, il faut bien être "représenté", que l'on puisse nous identifier, nous voir, percevoir notre existence. Ce ne sont que des interfaces. Le nom une interface avec notre société, le corps avec notre environnement.
Une interface imposée, arbitraire, dont on ne maitrise qu'une fraction. Elles peuvent toutes deux nous trahir, en faire trop, ou pas assez, nous masquer, nous protéger, nous dissimuler, façonner des illusions, mentir au monde et à nous même. Ces interfaces ne sont même pas nécessaire à la communication ou la cohabitation, elles servent des fonctions annexes, des moyens de vivre, de survivre mais ne constituent pas une fin ni ne permettent de l'atteindre.
Nous ne sommes pas notre métier, notre statut, notre âge ni notre race ni nos vêtements.
Nous ne sommes pas notre corps.
Nous ne sommes pas notre nom.





Image : Damnengine

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