"Et nous et toutes nos choses vont mourir."
Regardez par la fenêtre, regardez autour de vous. Que voyez vous ? Des maisons ou des immeubles, des routes, des voitures, des arbres ou des champs, des magasins aux couleurs criardes, un canapé, une table, votre environnement familier. Tout cela va mourir, demain ou dans cent ans. Ces routes vont se lézarder, ces maisons s'affaiblir, ces tours rouiller sur pied. Cette table finira brisée, rompue, incinérée, ce canapé s'effilochera, se fanera, et agonisera dans une décharge. Ces voitures vont s’essouffler, le temps corrodera leur belle peinture avant que leur carcasse ne soit recyclée. Cette certitude n'est elle pas rassurante ? La malédiction de la fin pèse sur chaque chose et chaque être.
Regardez par la fenêtre, regardez autour de vous. Que voyez vous ? Des maisons ou des immeubles, des routes, des voitures, des arbres ou des champs, des magasins aux couleurs criardes, un canapé, une table, votre environnement familier. Tout cela va mourir, demain ou dans cent ans. Ces routes vont se lézarder, ces maisons s'affaiblir, ces tours rouiller sur pied. Cette table finira brisée, rompue, incinérée, ce canapé s'effilochera, se fanera, et agonisera dans une décharge. Ces voitures vont s’essouffler, le temps corrodera leur belle peinture avant que leur carcasse ne soit recyclée. Cette certitude n'est elle pas rassurante ? La malédiction de la fin pèse sur chaque chose et chaque être.
Tous ces gens vont mourir aussi, vos parents,
vos amis, les gens que vous croisez tous les jours, toute votre vie. Leur peau
va se rider, leur corps se gripper, la maladie mordra leurs joues, l'âge limera
leurs os et le temps creusera leur peau. La fin les prendra dans leur lit,
celui d'un hôpital, ou une route, ou de l'eau, elle les prendra.
Le temps vous prendra aussi, il alourdit votre
mémoire chaque jour, déforme votre corps, arrache vos cheveux et tire sur vos
paupières. Il portera le dernier coup demain, ou dans cent ans, dans votre lit,
peut-être une forêt, un restaurant ou un trottoir humide. Ça sera fini, vous
aurez joué votre tour, d'autres attendent votre place. Ça sera peut-être
inattendu, injuste ou indésiré mais il en serait de même pour un verre qui se
brise : trop tard.
N'y a-t-il pas là une sorte de joie sauvage ?
Pouvoir tout contempler, scruter chaque paysage, chaque parcelle de cette terre
ou du ciel et savoir de source sûre, cette inévitable incertitude que tout sera
détruit. Les vents emporteront tout cela comme du sable, sans égard pour la
valeur, la gloire, le bonheur ou la peine. Petits et grands, des plus grands
arbres aux châteaux de cartes, homme d'état, saint homme ou insignifiante
vermine nous pouvons les considérer comme plus ou moins morts. Un jour nous
partirons aussi, et un autre jour ce sera nos enfants, puis la Terre sous nos
pieds, le soleil dans le ciel ainsi que toutes ses étoiles.
Oui, tout s’achèvera, mais pour combien de
temps ?
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